La musique classique qui est le plus vieux au Japon

Le mot "Gagaku" signifie littéralement "musique élégante", mais il fait également référence àla musique classique.
On l'utilise maintenant au Japon comme terme générique pour désigner la forme la plus ancienne de la musique de ce pays. C'est essentiellement au 10ème siècle - au milieu de l'ère Heian (794-1192) - qu'elle a été mise au point sur la base ou sous l'influence de la musique des anciens pays d'Asie. On la jouait principalement à la Cour Impériale, dans la société aristocratique ainsi que dans les sanctuaires et les temples importants.
Il y a, dans le Gagaku de nombreux styles et de nombreux genres, mais chacun d'eux ayant une tradition longue de plus de mille et quelques centaines d'années, détient une précieuse valeur historique, étant la plus anicienne forme de culture musicale au monde.

A. La calssification selon les racienes et le lieu d'origine de chaque style.

Le Gagaku se divise en trois catégories, selon les racines et le lieu d'origine de chaque style.

  1. "Kuniburi-no-UtaMai" (chants et danses dans leur style originel)
    Ces chants et danses ont pris leur forme actuelle au 10ème siècle et se sont perpétués ainsi. Ils ont pour base les chants primitifs de l'ancien Japon comme le "Kagura", l'"Azuma-Asobi", le "Yamato-Uta" et le "Kume-Uta". Ils se sont perfectionnés sous l'influence de la musique et des danses asiatiques.
  2. "Gakumai" d'origine continentale (musiques et danses continentales)
    Ces musiques instrumentales et danses de l'ère Heian étaient basées sur celles des pays du continent asiatique; elles avaient ètè importèes au Japon par le biais de la Chine, de la Corée. On les a classées, selon leur origine, en Musiques et Danses de Gauche ("Sa-hô") ou de Droite ("U-hô"): elles diffèrent selon leurs arrangements musicaux. Les Musiques et Danses de Gauche, basées sur celles qui sont originaires de Chine, d'Asie Centrale et d'Inde sont appelées "Tôgaku" (musiques chinoises). Les Msiques et Danses de Droite - nommées "Komagaku" (musiques coréennes) -sont essentiellement basées sur celles qui sont originaires de Corée et de Manchourie (Nord de la Chine).
  3. "Utamono" (pièces vocales ou récitatives)
    Il s'agit d'une musique vocale, qui a subi l'influence de la musique continentale au cours de la période Heian et qui est chantée avec accompagnement d'instruments chinois. On distingue le "Saibara", dont les paroles proviennent du folklore japonais et le "Rôei" (psalmodie) dont le texte vient de poèmes chinois.

Documents de référence 1    Lyriques & Notes
Kagura/Saibara Ryojin-Guan-Shô
(édition annotée de Kagura & Saibara)
Converture du
Ryojin-Guan-Shô
Ci-dessus: notes du Shô 
Ci-dessous: notes du Hichiriki

B. La classification selon la manière de jouer.

Le Gagaku se répartit en trois formes selon la manière de le jouer, Il y a le "Kangen" (instruments à cordes et à vent), le "Bugaku" (danse et musique) et le "Kayo" (chants et psalmodies).

  1. "Kangen" (instruments à cordes et à vent)
    Il se joue qu'avec des instruments, et principalement avec trois sortes d'instruments à vent, tels que le "Shô", l' "Hichiriki" et le "Ryûteki", deux sortes d'instruments à cordes tels que le "Biwa" et le"Sô" et trois sortes d'instruments à percussions tels que le "Kakko", le "Taiko" et le "Shoko". Dans le Kangen, les instruments à vent jouent le rôle principal, c'est-à-dire que l'Hichiriki joue le thème, que le Ryûteki jour la même chose, mais d'une manière ornementale et que le "Shô" fait jouer les cordes. Les instruments à cordes sont utilisés surtout pour le rythme, de même que les percussions. Lors de ce type de représentation, les instruments jouent lentement et délicatement, à l'inverse du "Bugaku", où le jeu est fort.
  2. "Bugaku" (danse et musique)
    Là, de la musique accompagne les danses. On distingue trois sortes de danses, notamment le "Sa-no-Mai" (Danse de Gauche) accompagné du "Tôgaku" (musique chinoise), l' "U-no-Mai" (Danse de Droite) généralement accompagné du "Komagaku" (musique coréenne) et le "Kuniburi-no-Mai" (danses originelles) accompagné de chants.
    Dans la "Danse de Gauche", les costumes sont généralement rouges ou d'une couleur similaire. Les trois instruments à vent et les trois instruments à percussion servent d'accompagnement; on n'emploie généralement pas d'instruments à cordes. Les danseurs suivent le rythme donné par les instruments àvent tels que l'"Hichiriki" et le "Ryûteki".
    Dans la "Danse de Droite", les costumes sont généralement verts ou d'une couleur similaire. Les instruments à vent et les percussions servent d'orchestration; comme elle est différente de la "Dans de Gauche", le « Sô » n'est généralement pas utilisé. Le "Ryûteki" est remplacé par le "Komabue" et le "Kakko" par le "San-no-Tsuzumi". Les instruments à cordes ne sont jamais utilisés. Les danseurs suivent le rythme des instruments à percussion.
    Le "Kuniburi-no-Mai" (danses dans le style originel) est élégant et solennel, bien que les costumes et les danses soient à la fois ordinaires et simples. Des instruments japonais ainsi que d'autres, de provenance étrangère, accompagnent les chants.
  3. "Kayô" (chants et psalmodies)
    Le "Kayô" comprend le "Kuniburi-no-Uta", le "Saibara" et le "Rôei".
    Des instruments d'origine étrangère comme l' "Hichiriki", le "Ryûteki" et le "Komabue" ainsi que des instruments japonais comme le "Wagon" et le "Kagurabue" accompagnent le "Kuniburi-no-Uta" (chants dans leur style originel). Le "Shô" n'est jamais utilisé. Ils sont chantés d'une manière ;lente et élégante, la mesure étant battue par le "Shaku-Byôshi".
    Dans le "Rôei" (psalmodie) seuls trois instruments à vent jouent et les poèmes lyriques chinois sont récités avec une prononciation japonaise, non rythmée.
    Dans toutes ces formes de "Kayô" (musique vocale), les chansons sont chantées en solo au dé but de la stance et ensuite avec le chœur tout entier. Chacun des instruments à vent est joué par un des musiciens principaux. Le "Syô" garde la mesure dans le cas du chant alors que les cordes jouent dans le eas du "Kangen" et du "Bugaku".

Documents de référence 2    Costumes du Bugaku
Sa-no-Mai (Danse de Gauche)
"Karyô-bin"
"Karyô-bin" se traduit par "oiseau", ou "Karyô-binga" ou "Fukenraku". Un jour où l'on célébrait le culte des ancêtres au temple de Gion-shôja en Inde, un très bel oiseau "Karyo-bin" dont on disait qu'il habitait au paradis, vint en volant et dansa en chantant. Cette image a été plus tard interpretée comme une musique de danse et a été ensuite apportée au Japon par un moine brahmane.
Portant une couronne de fleurs sur la tête et des ailes au dos, les danseurs voltigent en frappant des deux mains sur des castagnettes en cuivre. Le son de ces castagnettes ressemblait au cri de l'oiseau.
U-no-Mai (Danse de Droite)
"Kochô"
C'est un morceau créé au Japon en 906. Il a fait la danse les images des papillons du pays de Ko (région de l'ouest de la Chine) - qui s'envolent en pleine joie. Les danseurs mettent les belles ailes des papillons sur leur dos et portent une couronne de fleurs de la corète du Japon sur la tête et les fleurs de cet arbre sur les mains.
C'est une danse de Droite avec quatre personnes et avec le ton "Ichikotsu".
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